Les rivières sont extrêmement importantes dans le développement des villes de la Baixada Fluminense, dans la périphérie métropolitaine de Rio de Janeiro. Au début, au XVIIIe siècle, ils étaient des moyens de pénétration dans le territoire, les ports fluviaux étant des points stratégiques d’interaction entre la région et la capitale. Au fil du temps, les chemins de fer ont remplacé les voies navigables, les ports fluviaux ont cessé d’exister et les rivières sinueuses, avec de vastes plaines inondables, ont commencé à être considérées comme des obstacles à l’occupation; un problème à résoudre par des interventions d’ingénierie. L’occupation urbaine a eu lieu et aujourd’hui la région compte des communes de près d’un million d’habitants. Les rivières sont devenues des éléments dévalorisés du paysage, des canaux pollués qui pendant les pluies sont considérés comme la cause des inondations qui touchent principalement une population pauvre et vulnérable. A l’Anthropocène et dans le domaine de l’urbanisme, émergent les concepts d’infrastructures bleues et d’urbanisme sensible à l’eau, basés sur l’idée de donner de l’espace aux rivières et de valoriser leur potentiel paysager et écologique, réconciliant la ville et ses eaux. Cependant, dans le cadre de la Baixada Fluminense, l’adoption effective de cette nouvelle vision n’a pas encore eu lieu. Aujourd’hui encore, des projets de canalisation et de rectification de cours d’eau sont mis en œuvre par les mairies comme des actions de développement urbain des quartiers. Le présent travail propose l’utopie comme méthode de réflexion sur les rivières de ce territoire et comme fil conducteur pour des projets qui, en réqualifiant les fleuves, cherchent des transformations socio-environnementales dans les villes de la périphérie métropolitaine._x000D_
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Ana Lucia Britto; Jorge Nassar Fleury
Prourb UFRJ

 
ID Abstract: 933